•     Voilà une suite de textes indépendants des uns des autres mais avec un lien les unissant tous: la Grèce. 

        Pourquoi donc ce pays? Et bien, car j'y suis allée et que j'ai envie d'écrire ce que j'y ai vu, de vous faire partager à travers l'écriture les rencontres que j'ai pu y faire, ce que j'ai pu observer. 

        Il y aura deux catégories de textes, une concernant les paysages grecques, les villes que j'ai pu voir et une autre catégorie concernant les personnes qui m'ont marqué durant ce voyage. 

     


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  •      Je l'avais vu pour la première fois au bord de la piscine de l'hôtel le lendemain de mon arrivée. C'était le début de l'après-midi et j'étais allongée sur un transat sous un parasol au bord de l'eau glacée contrastant avec la chaleur du Soleil.

        A travers mes lunettes de Soleil, je n'avais pas pu empêcher mon regard de vagabonder vers ce bal inconnu qui me semblait à peine plus âgé que moi. Lui aussi était allongé mais sur le dos. Près de lui se trouvait une fille plus jeune. J'en déduisis qu'il s'agissait de sa petite sœur. Il lui demanda quelque chose. Elle souffla mais se leva, prit un tube de crème solaire dans son sac et en tartina le dos du beau garçon avec. Puis, elle se rassit et rangea de nouveau sa crème solaire dans son sac. Elle se mit ensuite dans la même position que son voisin pour bronzer. 

         Si j'avais été courageuse, je me serais levée pour aller essayer de leur parler. Cependant, étant d'une timidité effroyable, je m'étais contentée de les regarder de temps en temps avec discrétion. Je pus donc faire un portrait de ces deux là. La fille était grande pour son âge, je lui donnais 14 ans, pas plus. Elle avait des cheveux châtains clairs ondulés coupés en un carré lui arrivant au niveau du cou, un visage souriant avec des yeux marrons malicieux et un air espiègle. Le garçon lui aussi était grand, je pensais qu'il avait peut-être 17 ans, comme moi. Contrairement à sa voisine, il avait une peau déjà bronzée. Il était mince et légèrement musclé, sans doute un sportif sans trop l'être, une silhouette élancée, des yeux bleus comme un ciel d'après-midi d'état sans la moindre trace de nuages et des cheveux de la même couleur que la fille assise près de lui.

        Je dois avouer que ce garçon, dont l'identité m'était inconnue était attirant à mes yeux. Je pense même que c'était un petit coup de cœur que j'avais eu pour lui. Bon d'accord, peut-être un peu plus qu'un petit coup de cœur. C'était plus un coup de foudre. Je ne connaissais rien de lui mais son apparence me plaisait. Je n'espérais qu'une chose: avoir l'occasion de lui parler. Seulement, je ne voyais pas comment l'approcher.

        

         Deux jours s'écoulèrent. Je les avais entraperçu tous les deux plusieurs fois soit au club ado lors de la journée. J'aurais aimé y aller moi aussi mais mes parents avaient décidé de bouger sur ces horaires-là et je voulais visiter la Grèce avec eux alors je n'y étais pas allée, soit aux animations proposées le soir à 22 heures. Cependant, ils étaient avec leurs parents et les animations ne me permettaient pas de les approcher. 

        Ce ne fut qu'arrivée à la moitié du temps que durait ce voyage d'une semaine. Le matin, j'avais enfin l'occasion d'aller au club ado. J'y allais pour plusieurs raisons. La première était que cela me permettrait de faire des activités physiques et de ne pas rester à me prélasser au bord de la piscine à m'ennuyer. La seconde raison était bien sûr ce garçon. Et puis, sa sœur avait l'air sympathique aussi alors autant que j'essaye  de parler avec eux pour, pourquoi pas me lier d'amitié avec eux. Les rencontres de vacances sont souvent intéressantes. 

        Effectivement, j'avais eu raison de venir. L'animatrice, Alicia, avait décidé de nous faire faire des bracelets brésiliens vu la façon dont le Soleil taper, nous préférions rester à l'ombre et faire quelque chose d'assez calme. Alicia nous expliqua comment s'y prendre pour faire nos bracelets. Nous suivirent à la lettre ses conseils. J'étais assises près de la fille avec son carré. 

         Au bout d'un moment, je me mis à engager la conversation avec elle. Elle était animée d'une joie enfantine qui rend heureuse les personnes qui l'entourent. Je m'entendis très bien avec elle. J'appris qu'elle avait 13 ans en réalité et que son frère, resté en retrait, calme et discret, en avait 19. J'étais assez étonnée. En fait, Julien, j'avais enfin un nom sur cet inconnu, restait tout le temps avec sa sœur, Lisa. Il s'en fichait du regard des autres, qu'il soit majeur et vienne tout de même au club ado ne le dérangeait pas. Il faut dire que nous n'étions que très peu. Julien était un garçon très mature et, s'il parlait peu, il était plutôt observateur. 

         Je leur reparlais, enfin surtout à Lisa pour ne pas dire qu' à elle, à plusieurs reprises lors du séjour. Si elle souriait presque tout le temps, il était plus rare de voir Julien sourire. Oh! Cela arrivait bien sûr, mais il ne riait jamais, parfois, un léger sourire se dessiner sur son visage ce qui le rendait encore plus mignon selon moi.

         Ce ne fut que le dernier soir que j'ai vraiment pu parler avec lui. J'étais alors avec Lisa et lui. Lisa était moins énergique que d'habitude, sans doute à cause de l'heure tardive. Elle était fatiguée mais bavardait joyeusement. Je la taquinais un peu avec son frère. Je n'avais d'ailleurs jamais autant parler avec Julien. 

        Lisa partie dormir. Je décidais d'en faire autant, assez gênée de me retrouver seule avec Julien et ne pas savoir quoi lui dire. Je ne savais même pas s'il voulait bien me parler ou s'il l'avait fait par simple politesse puisque j'avais grandement sympathisé avec sa sœur. C'était avec regret que je lui dis que moi aussi, je partais me coucher, sachant parfaitement que je ne le reverrais plus puisque le lendemain, je prenais l'avion pour retourner en France très tôt. Il me fit la bise et je partis. 

        Je n'ai même pas penser à leur demander leur nom de famille pour les réseaux sociaux ni leurs numéros de téléphones. Je ne les reverrais plus jamais. Je ne leur parlerais plus jamais ni à lui ni à elle. Je le regrette. Vraiment. J'aurais tellement aimé pouvoir continuer à leur parler, à l'un ou l'autre. Je n'ai rien d'eux, pas une photo avec eux alors que je sais que Julien a, sur son portable, une photo de lui, Lisa, Alicia et moi. 

         En partant de Grèce, je me suis promis de toujours garder en mémoire Lisa et Julien, car ils sont entrés dans ma vie aussi vite qu'ils en sont partis. Cependant, je leur attache une affection qui me pousse à me souvenir d'eux et à espérer, je ne sais par quel miracle, qu'un jour, je pourrais avoir l'occasion de croiser de nouveau leur route. On dit que le monde est petit, l'avenir me dira s'il l'est aussi petit que cela. 


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  •      La Grèce, pays où le Soleil chauffe doucement les cœurs, où les paysages montagneux se mélangent à la mer si proche.  C'était sur l'île de Rhodes que le comité d'entreprise de ma mère avait organisé un voyage. Cela faisait deux ans qu'il était prévu. 

        Le lendemain de notre arrivée en Grèce, mes parents voulurent commencer à visiter. Le matin, nous n'avons pas bougé de l'hôtel mais après avoir mangé, nous sommes sortis de l'enceinte de l'hôtel car devant se trouvait un arrêt de bus. Mes parents s'étaient procurés les horaires de passages des bus

    Nous voilà donc rendus au l'arrêt de bus sous le Soleil de plomb du début d'après-midi. Un premier bus passe mais ne va pas au village dans lequel nous allons. Nous attentons encore. Quelques minutes plus tard, un second bus arrive. Cette fois, nous montons dedans. Nous voilà en route pour Lardos. 

    Mon père paye au chauffeur les tickets de bus. Pendant ce temps, ma mère, mon frère et moi montons. Mon frère se met à côté de ma mère, je me met derrière eux. Aussitôt, mon père vient se placer près de moi. Nous ne sommes pas les seuls dans le bus. En effet, il y avait également un groupe de garçons d'à peu près mon âge. Mon arrivée avait créé une sorte d'émeute. Ils étaient plus agités depuis que nous étions montés dans le bus. 

    En fait, leur agitation venait bien de moi. Le plus vieux du groupe s'est déplacé afin de se rapprocher de moi. Il y avait pourtant mon père entre nous deux. Ses copains parlaient vite et fort. A un moment, le chauffeur du bus s'est mis en colère en haussant la voix après eux pour les gronder. Aucun d'eux ne s'arrêta sauf le garçon qui s'était rapproché de moi. Ce fut lui, qui ensuite, éleva la voix. Étrangement, tous les autres se turent.

    Enfin, nous arrivèrent à Lardos. L'arrêt auquel nous descendîmes était au cœur du village typique. nous étions sur une place ronde. En face de nous se trouvait une fontaine et derrière nous, il y avait trois restaurants qui entouraient la place. Près de la fontaine, on pouvait aller faire nos course dans un modeste supermarché qui ne payait pas de mine.  

    Franchement, en regardant bien tout autour de moi, je me demandais ce qu'on était venu faire ici. Mes parents quittèrent la place et je les suivis. Quelques mètres plus loin, nous avons trouvé un panneau dessiné à la craie du village. Comme je le craignais quelques minutes plus tôt, il n'y avait rien d'intéressant à voir ici sauf peut-être l'église. 

    Parlant de la direction que nous devions prendre, nous ne vîmes pas venir un couple de touristes. Le couple nous demanda si nous étions également Français. Il était tellement improbable de voir des compatriotes dans ce petit village perdu que mes parents entamèrent une conversation avec le couple. C'était deux personnes âgées plutôt souriantes et en pleines formes.  Eux aussi avaient décidé de visiter Lardos. 

    C'est alors que nous allons tous ensemble à l'église, le seul endroit intéressant dans ce village de pauvreté. Je ne dis pas que le village en lui-même est inintéressant. Au contraire! Je n'avais jamais pu voir autant de pauvreté de mes propres yeux. Les immeubles abîmés par le temps semblaient sur le point de s'écrouler. A la place des habitants, j'aurais peur de me retrouver un jour sous les décombres d'une telle habitation. 

    Je ne sais comment nous avons fait mais nous avions réussi à nous perdre dans ce village. De retour sur la place principal, mon père remarque un groupe de jeunes à peine âgés de 10 ans. Mon père en a accosté un et a essayé désespérément de lui demander comment nous rendre à l'église. Comme il est absolument nul en anglais, je lui viens en aide. Cette fois, le petit garçon comprend et étonnamment il me comprend parfaitement et se met à me parler en Anglais, demandant qu'on le suive. Ce gamin parle mieux Anglais que moi! Bref, nous l'avons suivi et il nous a conduit jusqu'à la fameuse église avant de partir. 

    Je l'observais. Elle était plutôt petite mais un mot me venait à l'esprit en la regardant: lumineuse. La pierre de la façade était d'un blanc immaculé qui semblait presque reflétait les rayons du Soleil. Cela changé vraiment de chez nous avec une pierre grossièrement taillé en blog et grise, terne. C'était un autre mode de constructions. Contrairement à chez nous, il y avait aussi une sorte de petit jardin. Au sol, se trouvait une mosaïque faite à partir de galets dessinant des arabesques ou des fleurs selon mes souvenirs. Je me souviens aussi d'une phrase que je n'avais pas comprise car elle était écrite à l'aide de lettres grecques. Nous ne sommes pas entrer dans l'église. Ma famille et moi avons laisser le couple de petits vieux sympathiques à cet endroit et nous sommes, ensuite, redescendus à la place central de Lardos. 

    Là, nous avons dû attendre le bus. Deux heures entières à attendre sur cette place! Que ce temps va être long! Nous nous asseyons à l'ombre avec ma famille et nous observons le théâtre qui se déroule devant nos yeux.

    Les voitures défilent sur la place. Les gens conduisent n'importe comment en Grèce! Une voiture s'arrête et se gare au beau milieu de la route! Nous n'en revenons pas! Une moto se gare sur une place et le motard s'en va en laissant les clefs sur sa moto. Les gens ne portent pas de casques pour se protéger en cas de chute et les voitures sont de vraies épaves. 

    La place s'anime encore plus lorsque les enfants décident d'y venir pour disputer une partie de foot. Leur terrain improvisé se trouve être le trottoir mais aussi la route! Ils y foncent même si des voitures approchent , obligeant ces dernières à freiner d'urgence. 

    Enfin, le bus arrive. Nous montons dedans et nous retournons à l'hôtel. 


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  • Je me souviendrais toujours de cette animatrice énergique. La première fois que je l'ai vu, c'était lors de la présentation des activités auxquelles nous pouvions participer. Alicia allait voir chaque adolescent, leur demandait leur âge puis leur proposait de venir jouer au fléchettes. 

    Elle était venue me voir, moi aussi. Elle parlait mal le Français mais faisait des effort. Je lui ai répondu en Anglais que j'avais 15 ans avant de me rappeler que j'en avais 16 et même bientôt 17 à ce moment. Je me suis sentie assez idiote, je dois bien l'avouer. Elle m'avait ensuite proposée de venir jouer au fléchettes et j'avais poliment refusé son offre. D'une part car une fille de mon âge que je connaissais depuis l'enfance était aussi dans ce voyage organisé et qu'elle avait refusé et d'autre part à cause de ma timidité. 

    La deuxième fois que je l'avais vu c'était le mardi. Cela faisait déjà trois jours que nous étions en Grèce. J'étais au bord de la piscine et j'avais vu qu'à l'ombre, Alicia apportait des bobines de laine à Julien et Lisa que je ne connaissais pas encore. Je m'étais approchée par curiosité et elle m'avait proposé de faire un bracelet brésilien. J'ai accepté. Alicia nous expliqua à tous les trois comment les faire. Je me suis appliquée pour le réussir. Puis, l'animatrice nous avait félicité et nous les avait accroché. D'ailleurs, à l'heure où j'écris, le bracelet est toujours autour de mon bras. 

    Le lendemain matin, j'étais venue au club ado dont elle s'occupait. Je me demandais si elle arrêtait des fois de sourire. Elle était sans cesse de bonne humeur. Quand on la voyait, on se disait que c'était une personne heureuse. Elle parlait toujours aussi mal le Français mais elle faisait beaucoup d'efforts pour nous parler qu'en Français sans passer par l'Anglais. Elle venait d'Espagne, de la ville de Valence pour être plus précise. Elle était jeune mais avait un âge impossible à déterminer exactement. Une fille m'a dit qu'elle pensait qu'Alicia avait 18 ans mais je trouvais cela peu probable. En réalité, elle en avait 25 mais elle faisait quand même plus jeune. Je lui aurais donné 22 au maximum. 

    Tout les soirs, elle dansait avec les petits avant que les animations ne commencent. Tout le monde l'appréciait. Je crois bien que c'était d'ailleurs l'animatrice la plus appréciée par les autres vacanciers et il était simple de comprendre pourquoi. On ne pouvait pas la détester, c'était tout bonnement impossible. 

    Je garde un grand estime de cette femme. Je voulais lui rendre hommage avec ce petit texte. 


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  • Quelle image avez-vous de la Grèce? des paysages magnifiques? Un pays touchés par la pauvreté? Sous la chaleur du Soleil d'un ciel sans nuage, j'ai pu découvrir ce pays, et plus précisément l'île de Rhodes. 

    Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler de mon souvenir d'une ville particulièrement intéressante qui se nomme Lindos. Peut-être que mon récit sera un peu brouillon car ces souvenirs datent de quelques mois déjà mais j'ai ressenti le besoin d'écrire à nouveau pour me souvenir. Pour me souvenir de ce que j'avais pu voir. Afin de ne pas perdre ces visions qui, pour le moment, sont encore gravées dans ma mémoire. Lors de ce voyage, j'ai pris très peu de photos. Ce sont mes yeux qui ont immortalisé les moments passés en Grèce. Et je continues de les graver en les racontant à travers ces textes. 

    Un jour, mes parents ont décidé de nous emmener dans une ville réputée pour être touristiques qui s'appelle Lindos. Nous avons pris le bus pour nous  y rendre, ce même bus déjà prit lorsque nous étions allés à Lardos. 

    Lindos était décrite dans un guide comme une petite ville typique et touristique. Après trente minutes de trajet, nous sommes arrivés. Nous étions au sommet d'une colline et pour accéder à Lindos, il nous fallait la descendre. Il y avait beaucoup de monde ce jour-là, surtout des touristes en fait. Nous avons tout simplement suivi le mouvement. 

    Je ne sais pas si vous voyez comment sont les habitations grecques. Elles sont en général blanches et carrés. Lindos est le parfait exemple de cette description. 

    Nous avons descendu une colline pour pouvoir entrer dans la ville en elle-même. C'était un vrai labyrinthe. C'était une ville qui commerçante qui attirait les touristes. Les rues étroites étaient étudiées de telle sorte que les touristes devaient passer absolument devant tous les magasins. Impossible d'en éviter un. Ce côté ultra économique est assez déroutant. Tout est fait pour que les touristes laissent de l'argent. 

    Une fois le labyrinthe de boutiques dépassé, sur les hauteurs de la villes, se trouvaient les restes d'un temple. Je ne sais plus pour quelle divinité il avait été construit. En revanche, la vue était à vous couper le souffle. D'un côté, vous voyez toute la ville qui s'étendait devant vous avec toutes ces maisons aussi blanches que la neiges. Vous voyez les ânes qui montaient certains touristes le long de la colline. Lindos, de cette hauteur, prenait des airs de fourmilière géante. Et de l'autre côté, vous aviez, la mer. La mer qui s'étendait à perte de vue jusqu'à ce confondre avec le ciel à l'horizon. Imaginez vous vous trouver devant cette étendue d'eau, l'air tiède et de doux du printemps venant vous caresser le visage. L'odeur salée de la mer vient vous chatouiller les narines. Dans ce genre de moments, vous vous sentez hors du temps. Encore aujourd'hui, fermer les yeux me permet de revoir ces images et ses sensations. Elles sont gravées en moi. 

    Arrachée à ma contemplation, mes parents m'ont appelée. Il était temps de redescendre, de quitter le temps et Lindos. De reprendre le bus, de retourner à l'hôtel, au monde civilisé. 


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