• Chapitre 31

    Un peu nerveuse, Astoria toqua à la porte de la famille de Mary. Elle avait son sac de voyage à la main et elle attendait qu'on vienne lui ouvrir. La sorcière espérait ne pas s'être trompée d'adresse. Elle n'avait jamais été chez des moldus et elle voulait vraiment leur faire une bonne impression. 

    Enfin, la porte s'ouvrit et Astoria découvrit Mary.

    "Oh! Astoria! Je suis si contente de te voir.

    Et Mary prit son amie dans ses bras pour la serrer contre elle. Astoria lui retourna cette marque d'affection. C'est à ce moment précis que la jeune Greengrass se rendit compte que son amie lui avait grandement manqué.

    -Comment vas-tu?  demanda la sorcière aux yeux verts.

    -Bien! J'ai tellement de choses à te raconter! T'écrire des lettres, c'est bien joli mais je préfère bien plus pouvoir te raconter mes vacances de vive voix."

    Astoria hocha la tête. Elle comprenait parfaitement le point de vue de Mary car elle avait le même. Il était impossible de tout narrer par écrit, sur du papier... Et puis, il était impossible de voir la réaction du destinataire. On ne pouvait que se l'imaginer quand on écrivait une lettre. 

    Les deux filles entrèrent dans la demeure de Mary. Astoria ne pouvait pas s'empêcher de zieuter un peu partout autour d'elle pour voir si une maison de moldu était différente d'une maison de sorcier. Elle fut presque un peu déçue de constater que les deux espèces vivaient, visiblement, similairement. Mais Astoria s'en doutait. Après tout, de nombreux sorciers vivaient parmi les humains. 

     

    Très rapidement après son arrivée, Astoria fit la connaissance des parents de Mary. Ils ne travaillaient pas car ils étaient en week-end. 

    "Enchanté Astoria, l’accueillit joyeusement la mère de Mary. Je m'appelle Katrine et voici mon mari, Bertrand. " 

    Malgré l'enthousiasme de la mère de son amie, Astoria se sentait juger de la tête aux pieds par les yeux de cette femme. Et le dénommé Bertrand, qui avait le nez plongé dans un journal, semblait ne pas trop vouloir sympathisé avec la jeune Greengrass. L'accueil était tout à fait singulier et l'ambiance bien étrange. Un petit sentiment de malaise se nicha au creux d'Astoria. Sentant l'atmosphère peu commune qui voguait dans la pièce, Mary proposa à Astoria de lui montrer sa maison et qu'elle aille poser ses affaires dans sa chambre. Il ne fallait faire cette proposition deux fois à la sorcière qui s'empressa de l'accepter. 

    Astoria découvrit la chambre de Mary. Les murs étaient peints d'une couleur neutre : gris perle. La chambre de la sorcière aux origines moldues était parfaitement rangée. Astoria avait déjà pu remarquer ce goût pour le rangement à Poudlard. La petite sorcière déposa son bagage. 

    "Ta chambre est tellement bien rangée. Rien ne traîne. Je suis vraiment impressionnée."

    Astoria n'était pas la plus désordonnée mais il lui arrivait souvent de laisser traîner quelques affaires qu'elle n'avait pas envie de ranger sur le moment. Et puis, des fois, ces objets non rangés restaient là... car elle n'avait pas eu la foi de les remettre à leur place. 

    "Je n'aime pas quand les choses ne sont pas à leur place. Après, je ne les retrouve pas.  Tu veux qu'on aille un peu se promener? Je me disais que ça serait bien que tu vois les environs. Il y a des coins plutôt sympas."

    La petite sorcière accepta. Alors, elles sortirent de la maison de Mary. Au départ, Astoria se sentit un peu étrange d'être entourée uniquement de moldus. Les boutiques aux alentours de là où elles se trouvaient n'avaient rien de magique. En fait, il n'y avait aucune magie. Astoria avait pensé que, justement, ce changement allait beaucoup se remarquer à ses yeux. Toutefois, ce ne fut pas le cas. 

    "En fait, nous vivons de la même manière... quelques objets magiques en moins.

    Mary hocha la tête.

    -Je ne trouve pas que le mode de vie quotidien soit si différent. Bien sûr, avoir recourt à la magie permet de simplifier parfois les choses et il n'y a pas de boutiques de baguettes magiques ni de bonbons farceurs ou de balais et de chaudrons."

     

    Les deux sorcières revinrent chez Mary un peu avant l'heure du dîner. Astoria n'était pas à l'aise au cours de ce dernier avec les parents de son amie. 

    "Utilises-tu la magie de façon quotidienne? demanda la mère de Mary à Astoria. 

    -Non. Nous vivons comme vous la plupart du temps. Mais il est vrai que la magie nous aide beaucoup au quotidien."

    La mère de Mary écoutait chaque réponse d'Astoria, curieuse et intriguée. Le père, lui, en revanche, grimaçait à chaque énonciation de magie. Il ne cachait pas son dégoût et Astoria faisait de son mieux pour ne pas en tenir compte. Mais cela n'était pas une tâche facile.

    "Pourquoi ton père déteste la magie? demanda Astoria à son amie. 

    -Et bien.. A vrai dire, je ne suis pas la première sorcière de la famille. Ma grand-mère était une sorcière. C'était la mère de mon père. Et la magie l'a éloignée de mon père et du reste de sa famille. Je résume un peu trop mais je n'ai pas envie de m'étaler sur ces histoires de famille. Mon père a gardé de mauvais souvenirs et il rejette le monde auquel appartenait ma grand-mère. Il a été assez secoué en apprenant que j'étais une sorcière. Il n'arrive pas à s'y faire.

    -Et tu crois que c'est irréversible?

    -Malheureusement, je pense que oui."

    Astoria ne trouvait pas le mots qui pourraient redonner de l'espoir à son amie. Elle n'avait pas envie de faire de gaffe devant quelqu'un qui n'avait déjà pas l'air bien. Pendant un moment, elle chercha une réplique neutre mais qui pourrait redonner un petit sourire à Mary.

    "Mais tu restes sa fille."

    L'effet voulue apparue sur le visage de Mary. Un mince sourire naquit sur les lèvres de Mary. Oui, malgré le fait que son père ait une aversion pour la sorcellerie, Mary restait sa fille. Et elle avait déjà pu constater qu'il la soutenait malgré tout. Il avait accepté qu'elle aille à Poudlard même si cette décision l'avait beaucoup tourmenté. 

     

    Durant son petit séjour chez la famille de Mary, Astoria avait enchaîné les maladresses liées à la magie et au lieu de rassurer les parents de son amie, la jeune Greengrass avait fait le contraire involontairement. Elle s'en voulait car elle ne voulait pas que cela porte préjudice à Mary. 

    Lorsqu'elle rentra chez elle, Astoria fut ravie d'apprendre que ses parents et sa soeur n'avait pas découvert son mensonge concernant le fait qu'elle se soit rendue chez Mary. 

     

    Une nouvelle année débuta à Poudlard à la fin de l'été. Astoria était toute excitée de retrouver l'école de sorciers.  Elle serra dans ses bras Cameron et Mary.  C'était le début de nouvelles aventures. 


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