Une semaine après le drame, Poudlard, en était encore tout secoué. Clara et Rose ne se remettaient pas de la tragique disparition d'Alice. Même si cela allait presque faire un an qu'elles ne s'entendaient plus, Alice restait tout de même Alice. C'était dans ce genre de moment que les regrets apparaissaient. Rose était hantée par les souvenirs qu'elle avait d'Alice. Il n'était pas rare qu'elle se réveille en pleine nuit et la cherche du regard. Dans ces moments de paniques, Clara jouait le rôle d'une mère. Elle se réveillait en entendant la rousse hurler et, ensuite, elle venait la rassurer. Pour elle aussi, la situation était dure, mais, Clara montrait moins ses sentiments que Rose. Son caractère était plus fort que celui de la rousse.

Des Aurors avaient été envoyés à Poudlard. La surveillance avait été renforcée et une enquête avait été ouverte. L'ambiance été extrêmement tendue dans les murs de l'école. L'enquête n'avait abouti à presque aucun indice. Le sort jetait sur Alice était très ancien selon le premier rapport des médicomages de l'enquê datait plus précisément de l'époque de la fameuse guerre entre lycanthropes et sorciers. Vous connaissez tous les fameux sortilèges interdits? L'avada kedavra, l'imperium et l'endoloris. Ces trois sorts ne sont pas si vieux. En réalité, l'imperium avait été crée en dernier, c'était le plus récent des trois sortilèges interdits. Cependant, autrefois, l'avada kedavra et l'endorloris ne formait qu'un sort, le manipulum corpus. C'était il y bien longtemps. C'était ce sort ancestral qui avait été utilisé sur Alice. Le rapport avait été classé confidentiel du fait de ce sort puissant tout autant qu'effrayant que plus personne n'était censé maîtriser. Il n'était pas classé comme un sort interdit pour la bonne raison qu'il avait disparu.. enfin, c'est ce que tout le monde croyait.

Un soir, Rose et Clara étaient entrées dans leur chambre pour découvrir que toutes les affaires d'Alice avait disparu. Elles s'attendaient à ce que des elfes de maison viennent débarrasser les bien de la défunte tôt ou tard. Cependant, la pièce semblait si vide à présent.

"C'est injuste... elle ne méritait pas nous quitter comme ça..

-Rose...

-Non! Même si ce n'était plus mon amie, ce qui lui ait arrivé est atroce! Qui pouvait lui en vouloir à ce point?!

-Tu veux dire, à part nous?

Rose regarda son amie en fronçant les sourcils.

-Tu..

Clar écarquilla les yeux.

-Bien sûr que non! Jamais je n'aurais pu la tuer! Et puis, on était ensemble quand elle est morte! Rose, comment peux-tu me soupçonner?! s'emporta la jeune fille.

-Pardon.. Je deviens parano.. C'est vrai, tu n'aurais jamais pu faire une telle chose, je suis désolée Clara..."

Cette dernière pardonna à Rose car elle-même avait au début penser que la rousse était suspecte mais elle s'était souvenue qu'elles étaient ensemble ce soir là. Clara n'en avait pas parlé à son amie de peur que celle-ci le prenne mal et qu'elles ne finissent par se disputer. Certaines situations instaurent des doutes infondés dans les esprits perturbés.

Quelques jours plus tard, Rose reçut une lettre de son père par hibou. C'était un Auror haut placé. Elle comprit aussitôt que cette lettre avait un rapport avec la mort d'Alice. La jeune fille ne se trompait pas. Dedans, Ron la mettait en garde et lui recommander d'être prudente. Il était l'une des seules personnes à connaître le dossier confidentiel de cette sombre affaire. Dans la lettre, le père de Rose lui parla également du sort. Il lui demanda de ne jamais rester seule et d'éviter les coins peu fréquentés du château ainsi que de sortir de nuit, même si, sur ce dernier point, Ron était persuadé que sa fille ne s'amusait pas à enfreindre le couvre-feu.

La seule chose que Rose retint de ce message, c'était le sort. Il datait de la guerre mythique entre sorciers et lycanthropes... Elle eut un vertige et ravala sa salive. Elle avait un mauvais pressentiment. Scorpius... Rose devait absolument lui parler!

Le bond discutait avec son meilleur ami de la meilleure manière permettant de faire baisser la popularité de ce crétin de Tybalt. Paul s'arrêta de parler en voyant venir vers eux une tignasse rousse.

"Scorp, je crois que ta petite-amie vient te voir, ricana Paul.

Le blond fronça les sourcils.

-Impossible, j'en ai pas.

-C'était de l'ironie. Mais sérieux, la sorcière qui vient vers nous, c'est pas pour moi.

Scorpius se retourna pour voir Rose.

-Malefoy, je peux te parler?

Elle semblait mal à l'aise comme si quelque chose la tracassait. Paul lança un regard qui disait: je te l'avais bien dit, au blond. Le Serpentard grinça des dents. Depuis quand, Weasley se permettait-elle de venir le voir directement, en plein couloir?

-Bien mais vite, j'ai pas envie de m'éterniser sur un sujet inutile avec une personne futile.

Rose ne releva même pas la provocation et s'éloigna. Scorpius la suivit. Paul regarda son ami et la rousse qui était déjà loin dans le couloir.

-Ah, l'amour... Je mettrais ma main à couper que Weasley rêve de Scorp, rit-il tout seul.

-Je te savais con, Zabini, mais pas au point de sortir de telles sottises, lui répondit une vois glacé.

-Potty chou! Depuis combien de temps es-tu là? sourit le Serpentard. Je me sens de d'humeur blagueuse aujourd'hui. Et puis, ta chère cousine souhaitait parler à mon pote en privé. A ton avis, pourquoi? Une déclaration.

Albus grimaça et le sourire de Paul s'agrandit.

-Ou alors, ces deux là sont ensemble en cachette et sont partis se bécoter.

Il n'en fallu pas plus pour qu'Albus pointe sa baguette vers Paul.

-Tais-toi, ça vaut mieux pour toi. Ma cousine ne sortirait jamais avec cette face de fouine.

-Tu en es certain, Potter?

Le brun ne répondit pas. Rose pouvait faire ce qu'elle voulait après tout... Tout ce qu'elle voulait sauf s'amouracher de cet idiot de Malefoy!

-Tu doutes et tu as raison. Faisons un pari, veux-tu? Avant la fin de Poudlard, ta cousine chérie aura finit à un moment dans les bras de Scorpius.

-T'as pas honte de vouloir faire un pari sur ton propre pote?!

-Tu esquives, Potty. Tu doutes toi-même, sourit Paul.

-Je te déteste, toi et toute votre maison.

-T'en fait pas, c'est tout à fait réciproque."

Le Serpentard partit en riant. Albus resta planté au beau milieu du couloir avec une expression de rage sur le visage. Rose s'était éloigné de lui... elle parlait avec Malefoy... enfin.. ces deux là ne sortiraient jamais ensemble quand même? Si? Ils ne s'appréciaient pas plus que cela aux connaissances du brun. Cette pensée le rassura et le calma.

Rose avait entraîné Scorpius dans un lieu loin de toute trace de vie humaine dans Poudlard.

"Bon, Weasley, qu'est-ce que tu me veux?

-Alice... sortilège.. lettre...

Le blond la regarda comme si elle venait d'une autre planète.

-Alors là, chapeau pour ta précision. Je peux me barrer maintenant?

Il commença à partir mais elle le retint par le bras. Il allait lui dire qu'il n'avait pas envie de perdre encore plus son temps mais ne le fit pas en voyant sa tête. Rose n'avait vraiment pas l'air dans son assiette.

-Tu te calmes, Weasley, tu récupères un langage que je comprend et tu me dis ensuite ce qui te met dans cet état.

Pourvu que cela ne soit pas un truc de filles! Si c'était le cas, hors de question de jouer au psy, il s'en irait. Finalement, au bout de plusieurs minutes, la rousse finit par réussir à lui expliquer ce que la lettre de son père racontait et le rapprochement qu'elle avait fait avec les lycanthropes des vacances. Cette révélation laissa le blond perplexe. Il avait espéré ne plus jamais entendre parler de cette histoire qu'il trouvait absolument absurde. Cependant, ce nouvel élément devait lui faire revoir son opinion sur le sujet.

"On devrait en parler...

-Non, répliqua aussitôt le blond.

-Pourquoi?

-Ta copine est morte. Si on parle, on sera peut-être des cibles si les lycanthropes sont vraiment mêlés à cette affaire.

-Mais...

-Pourquoi elle?

Rose le regarda sans comprendre.

-Pourquoi c'était ta pote Alice la victime?

-Je ne sais pas... il n'y peut-être pas de raison précise...

-Ou au contraire, elle était visée.

Rose le regarda, horrifiée.

-Tu penses que c'est un assassinat?!

-Hurles plus fort. Je ne crois rien du tout, je ne fais que des hypothèses.

-Personne ne pourrait lui en vouloir au point de la tuer... surtout avec un tel sort.

-Ce n'est peut-être pas elle directement qui était visé.

-Je ne comprend pas...

-Moi non plus."

La Serdaigle avait vraiment du mal à suivre la logique du Serpentard. Il lui ordonna de ne plus penser à cette histoire. Elle lui répondit que cela était impossible. Le blond soupira et lui proposa de faire des recherches sur la famille d'Alice à la bibliothèque. Leur objectif serait simple: savoir si Alice était particulièrement visée ou si n'importe quel autre élève aurait pu être à sa place. Le blond lui donna rendez-vous le lendemain à la bibliothèque pour commencer leurs recherches. Si cela n'avait tenu qu'à Rose, elle aurait arpenté la bibliothèque pour trouver n'importe quoi en rapport avec la famille Goldstein et les lycanthropes sur le champ.

Le Serpentard retourna ensuite dans son dortoir. Rassurer cette crétine de rousse ou plutôt tenter de la rassurer sur ces événements abracadabrants avait épuisé le blond. Cependant, il était inquiet lui aussi. Il croisa Tybalt en train d'embrasser Miria. Au moins, cette sangsue le lâcherait pour un petit moment maintenant qu'elle avait trouvé quelqu'un pour se préoccuper de sa petite personne... Sûr? Il doutait que cet idiot de nouveau porte un réel intérêt à Miria. De toute façon, ce n'était pas ses affaires et il ne comptait certainement pas s'en mêler. Scorpius rejoignit Paul dans leur chambre.

"C'est que maintenant que tu reviens? Je me demande ce que tu faisais avec la demoiselle Weasley, se moqua Paul.

-Depuis la rentrée, tu es vraiment impertinent. Mais je te rassure, j'ai pas embrasser la cousine et Potter.

-En quoi je devrais être rassuré? sourit l'autre.

-J'en sais rien", lui répondit le blond.

Scorpius se laissa tomber sur son lit et regarda le plafond. Même si Paul était son meilleur ami, il ne lui avait pas évoqué sa rencontre avec les lycanthropes. Paul le prendrait pour un fou s'il lui avait dit une chose pareille. Et cela ne serait même pas étonnant. Il aurait fallu le voir pour le croire. Cependant, pour le moment, il avait un soucis à régler avec Rose: savoir si Alice Goldstein avait des raisons d'être visée ou non.

Plus tard, Tybalt arriva dans la chambre. Scorpius et Paul l'ignorèrent. Le brun n'en fit pas autant.

"Je n'ai rien fait pour mériter votre mépris.

-Tu n'as rien fait pour mériter notre sympathie non plu, répondit aussitôt Scorpius.

Tybalt lui lança un regarde menaçant.

-Je ne jouerais pas au plus fort si j'étais toi. Tu ne sais pas ce dont je suis capable et crois-moi, si tu m'insupportes trop, tu le regretterais amèrement."

Ce ne sont que des paroles en l'air, pensa la blond. Il ne savait pas à quel point il se trompait.