• Chapitre 39

    Image de anime girl and cute

    -Image: We Heart It-

    Point de vue d'Anna:

    Nom... Prénom... Académie... Session.... Numéro du candidat... J'observe la feuille posée devant moi. En fait, il n'y en a pas qu'une mais deux. Identiques. Je prends mon stylo afin de commencer à remplir les informations demandée. J'ai la main qui tremble et, j'ai l'impression, qu'elle est moite. Je ne me sens pas bien. 

    Je lève la tête pour observer les personnes autour de moi. Nous sommes un mercredi matin, bientôt huit heures et, à cette horaire-là, précisément, débutera la semaine du bac. Depuis mon réveil, ce matin, je sens le stress monter en moi. J'ai la très désagréable impression qu'il me ronge de l'intérieur. 

    Un grand silence règne dans la salle. Je suis assise au dernier rang. J'aperçois Mathilda assise, elle, vers le milieu de la salle. Ce matin, en arrivant au lycée, nous avons vite fait croisé Jenny. Elle était en train de se diriger vers sa salle. A l'expression de son visage et à ses pas rapides, je pense qu'elle était encore plus stressée que moi. Si je tourne ma tête vers le côté de la salle où se trouvent les fenêtre, je peux voir Léo, à deux rangs devant moi. Je détourne aussitôt le regard de sa personne. 

    Nous ne nous sommes pas reparlés depuis "l'accident". Oui, j'appelle le baiser que nous avons échangés un accident. Tout simplement, parce que, involontaire pour ma part, il n'aurait pas dû avoir lieu. Même ce matin, je ne lui ai pas parlé. A vrai dire, j'ai tout fait pour. Déjà que les épreuves du bac me stresse alors si, en plus, il doit me déconcentrer... 

    Les professeurs qui nous surveillent commencent à distribuer les sujets, retournés, de l'épreuve de philo. Je regarde les feuilles de papiers posées devant moi avec une certaine anxiété. J'ai l'impression que l'horloge, face à moi, sur le mur, fait un bruit insupportable. Je l'entends résonner, tout autour de moi. Il faut que je me calme. 

    Huit heures. C'est le début. Je ne pense pas que j'ai du temps à perdre. Je retourne le petit paquet de feuilles et note, premièrement, le repère de l'épreuve sur ma copie. Ensuite, seulement, je me penche sur les sujets proposés cette année. Et... au final, je me sens, tout à coup, beaucoup mieux. En philo, nous n'avons pas fait énormément de leçons et nous n'avons par terminé le programme... Alors, je me suis sentie tellement soulagée en voyant que les notion des sujets sont des notions que nous avons abordé au cours de l'année. 

    Je ne suis pas restée les quatre heures. Je n'ai plus rien à dire au bout de trois heures. Je n'allais pas rester à attendre bêtement à ma place que le temps s'écoule. Je sors de la salle plutôt contente de ce que j'ai pu écrire pour cette toute première épreuve. 

    Dès le lendemain, j'enchaîne avec une nouvelles épreuves. Le temps s'écoule différemment. Il me semble qu'il va bien plus vite. En fait, je ne vois pas véritablement passer la semaine du bac. Bien que je sois très contente quand elle se termine! A ce moment  là, je me sens comme libérée d'un fardeau. Ma dernière épreuve était celle de SVT. Pour ma part, ce n'était pas la plus dur, en fait, cette épreuve, j'en suis contente. Je m'attendais à pire. 

    Quand je sors de la salle, je me rend compte qu'il fait une chaleur étouffante dehors. Le Soleil brille comme un beau jour d'été. Je dirais qu'il flotte dans l'air un parfum de vacances. Je rejoint les personnes de ma classe sorties avant moi de cette tout dernière épreuve. Ils sont assis sur des bancs, dans la cours, à l'ombre, sous les arbres. 

    Mathilda est encore dans la salle. Elle sort, pour toutes les épreuves, après moi. La plupart des gens avec qui je discute ont le même sentiment que moi: la plupart des épreuves se sont plutôt bien déroulées. J'ai le sentiment que le bac, je l'ai. Rien n'est sûr avant les résultats mais, même si prétentieux, il me semble que j'aurais mon bac avec une mention. En réalité, je ne visais pas uniquement le bac, je voulais décrocher une mention. Je connais mes capacités et je sais que j'en suis capable. J'ai travaillé pour alors, à présent, les dès sont jetés. 

    Il n'y a que les S au lycée. Les autres filières ont fini de passer leurs épreuves. Nous sommes les derniers. On peut dire qu'on ferme un peu le bal, en quelque sorte. Il ne reste plus qu'à attendre les résultats. 

    Beaucoup d'élèves ont prévu de fêter la fin des épreuves. Et après, quand ils auront leurs résultats, ils les fêteront également. En fait, tout est prétexte à faire la fête. Et à qui peut-on le reprocher? A personne. On est jeune et si on n'en profite pas maintenant, pourrons-nous en profiter autant plus tard? 

    Deux ou trois jours après la fin des épreuves, je reçois un message de Léo. Je me considère en vacances, et, en vacances, j'ai la fâcheuse tendance à perdre totalement la notion du temps. Il veut qu'on se voit. Un lundi apparemment. Je suis tellement perdue dans les jours de la semaines que je suis obligée de regarder le calendrier accroché dans ma chambre pour me repérer. Nous sommes un samedi. Je relis le message de Léo. Il veut qu'on se voit lundi, dans deux jours. 

    Le problème n'est pas vraiment de voir Léo. Le problème est le souvenir qui me vient toujours en tête quand je pense à lui. Le baiser.. il me hante. Le bac étant passé, ce souvenir, que je pensais avoir réussi à enfouir dans ma mémoire, a resurgit. Il me poursuit même dans mes rêves. Rien qu'en y songeant, je sens mon coeur faire des bonds dans ma poitrine.  Si un simple souvenir me met dans un tel état, je n'ose pas imaginer dans lequel je serais si je le voyais. Pendant les épreuves du bac, c'était différent. Je le voyais, certes, mais mon esprit était concentré sur autre chose.

    Je pose mon portable ignorant son message. Je répondrais plus tard.. si je décide de lui répondre, bien entendu. Seulement, je me mets à culpabiliser. C'est stupide mais je n'aime pas ignorer les gens, même par message. Finalement, je reprends mon portable. Je ne peux pas refuser de le voir selon les règles du jeu. Je regarde le bracelet, toujours autour de mon poignet. J'ai gagné ce jeu. Je le sais et c'est évident. Léo n'a plus rien à espérer. Peut-être veut-il me voir pour récupérer ce maudit bracelet? C'est vrai que je ne sais pas comment cela se passe... Ethan et Léo sont arrivés à égalité. Peut-il y avoir deux gagnants? Ils ne vont pas rallonger le jeu jusqu'à ce que l'un d'eux dépasse l'autre? Dans tous les cas, j'accepte de voir Léo. De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais réellement le choix. 

    Je reçois une réponse quasiment immédiatement. Il me donne rendez-vous dans le centre-ville. Il veut qu'on mange ensemble. 

    Deux jours plus tard, le lundi matin, je me réveille. Il pleut dehors. Ce n'est pas un beau temps d'été ensoleillé comme on aime les voir durant les vacances. Il est environ dix heures. Dans deux heures, je suis censée me rendre en ville pour rejoindre Léo. Je vais manger un peu puis, je m'habille. J'hésite longtemps sur ce que je vais mettre, bien que cela soit un peu stupide. Il ne fait pas spécialement beau dehors, du coup, j'opte, au final, pour un jean tout simple, slim, avec un débardeur rouge. Je prends aussi un gilet pour ne pas avoir froid. Puis, je regarde à nouveau l'heure. Il va être l'heure de partir si je ne veux pas arriver en retard. Mes parents travaillent, aujourd'hui. En partant, je ferme la maison à clef. Je lève les yeux vers le ciel. Je ne pense pas qu'il va pleuvoir. 

    Léo m'attend assis à la terrasse d'une pizzeria. Il me fait un signe de la main en me voyant, au cas où, où je ne l'aurais pas vu. En fait, je l'ai repéré bien avant qu'il ne me fasse ce geste. En tout cas, maintenant, il est certain que je ne peux plus l'ignorer. Je m'avance vers lui et il se lève pour me faire la bise. Je vois sur son visage, un sourire ravi affichait. Moi, je ne suis pas certaine que j'affiche autant d'entrain. Il me propose de m'asseoir et me demande ce que je veux boire. Il appelle une serveuse et lui commande un diabolo fraise et un jus de pomme, ce dernier étant pour moi. Léo me dit qu'il m'invite. Au moins, je ne peux pas dire qu'il n'est pas galant sur ce coup là, bien que je sois un peu gênée qu'il me paye le repas. Une question me brûle les lèvres tandis que nous attendons nos plats:

    "Tu voulais me voir pour une raison particulière?

    Je pense, bien entendu, au bracelet. Il doit sans doute avec la clef sur lui et il pourrait me l'enlever puisque, dans ma tête, le jeu est fini. Léo hausse un sourcil et semble étonné de ma question.

    -Le joueur a besoin d'une raison pour voir son pion?

    Alors que je sais que je ne le suis pas, je me sens un peu stupide. 

    -Le jeu n'est pas terminé?

    Léo se met à éclater de rire. Naïve comme je suis, j'ai tiré, il faut croire, des conclusions hâtives. 

    -Qui t'a dit cela? me demande-t-il.

    -Personne. Je l'ai déduit toute seule.

    -Et bien, tu t'es trompée. Les virginity games ne sont pas fini. "

    Il a un sourire en coin que je n'aime pas vraiment voir sur son visage. La serveuse arrive avec nos plats. Je me suis si stupide que je n'ose plus rien dire. Me sentir bête est une chose mais me sentir bête devant Léo est bien différent. C'est encore plus humiliant à mes yeux. J'exagère, probablement, un peu. Je l'interroge alors sur la date de fin du jeu.

    "Dans trois jours, ils seront fini mais le gagnant sera annoncé le jour des résultats du bac, le  5 juillet. Ethan a dit qu'il ferait une fête chez lui. C'est un peu notre cérémonie de clôture. "

    Trois jours... Dans trois jours, je pourrais souffler et me dire que j'ai gagné.  Il ne m'invite pas aujourd'hui dans l'espoir de récupérer mon bracelet, tout de même? Si c'est le cas, il risque d'être déçu. Ethan et Léo sont à égalité. Espère-t-il passer devant lui dans les trois derniers jours ? Léo me regarde et me dit, comme s'il avait deviné le cheminement de ma pensée:

    "Je ne t'ai pas invité pour tenter de gagner.

    -Mais je n'en doute pas. 

    Il hausse un sourcil et me regarde d'une manière qui signifie qu'il ne me croit pas du tout. 

    -Dans ce cas, explique moi pourquoi je suis ici?

    -Parce que j'avais envie de te voir, Anna. Tu penses que j'ai des raisons douteuses? 

    J'ai un peu honte d'avouer que oui. J'ai du mal à croire que Léo m'ait fait venir juste pour le plaisir de me voir. Cela me semble trop.... impossible. 

    Après cela, pendant le repas, Léo s'efforçe d'engager une conversation entre nous. Je ne lui facilite pas la tâche en me montrant assez peu loquace. Il aborde tous les sujets qui lui passent par la tête et je culpabilise  de me montrer aussi peu bavarde. 

    Il m'apprend que dans trois jours, un feu d'artifice sera tiré. C’est vrai que je sais que pas mal de gens vont le voir au bord de la plage. Et il m'invite à venir le voir avec lui. Sur le coup, je suis un peu étonnée. Je pense immédiatement à la fin des jeux. Cherche-t-il a abattre sa dernière carte pour avoir mon bracelet? 

    "Je ne suis pas certaine de pouvoir venir.

    Il m'observe attentivement. 

    -Anna, tu n'es pas sûre de pouvoir venir avec moi ou, c'est plutôt, que tu ne veux pas. 

    -Peut-être que la seconde raison est la bonne.

    Je n'ai pas pu m'empêcher de laisser échapper ce petit commentaire. Un air blasé s'affiche sur son visage.

    -C'est parce que c'est moi qui te le propose?  Si, c'était Ethan qui aurait voulu voir le feu d'artifice avec toi, tu lui aurais dit oui? 

    D'où vient cette question ? Là, je dois dire, qu'il me surprend. Vu que je tarde à répondre, il se met à soupirer. 

    -Non. Enfin, peut-être... Je ne sais pas.

    Depuis le début du repas, je m’efforce de ne pas tourner mon regard vers lui. Le souvenir du baiser volé hante mon esprit et n'a pas l'air de vouloir me laisser en paix. J'ai la désagréable impression que chaque phrase sortant de ma bouche n'est qu'un tas de mots sans le moindre sens. Pourtant, je ne fais que des phrases complètes. 

    -Anna, je ne suis pas un sot. Je ne t'invite pas dans l'optique d'avoir l'espoir de remporter les virginity games. C'est trop tard. Je veux simplement passer du temps avec toi.

    Pour la première fois depuis le début du repas, je lève mes yeux vers son visage. Il a un air grave et sérieux.Je ne peux pas dire qu'il n'est pas sincère car il a, tout à fait, l'air de l'être. Et, je finis par céder. 

    -Laisse tomber. Tu n'as pas réellement envie d'y venir, cela ne sert  à rien."

    C'est lui qui a insisté et quand je finis par accepter de l'accompagner, il me sort cela! Pourtant, je me sens coupable et je sens que mes joues rosissent de honte comme si j'étais une enfant qui venait de se rendre compte qu'elle venait de faire une bêtise. 

    "Non, je t'assure, tu te trompes, cela me fait plaisir.

    C'est juste que je réfléchies beaucoup trop et que je m'inquiète de tout.. Et aussi que j'ai peur de tout. J'ai peur de Léo. Peur de me dire qu'il pourrait s'intéresser à moi autrement que pour ce stupide bracelet. Et j'ai peur de mes propres sentiments pour lui. Je n'ai pas envie d'être déçue, de me rendre compte, par la suite, que tout... que ce baiser qu'il m'a donné, n'était que des artifices. Au départ, j'avais simplement peur de lui. Je voulais en rester loin. Et puis, finalement, il m'a touchée par sa situation. Et puis... allez savoir pourquoi, mon idiot de coeur est entré en jeu. Et je n'ai pas envie de pleurer, dans trois jours, pour lui. Je n'ai pas envie de me rendre compte que je ne suis rien pour lui.

    Je passe, ensuite, une bonne partie de l'après-midi avec lui. Il se montre agréable et souriant. Il est loin d'être arrogant et de rechercher à faire du mal. Enfin, est-ce une apparence qu'il me donne? Ou la vérité de sa personnalité? Est-ce que les masques derrière lesquels il se cache sont tombés ? 

    A un moment, au beau milieu de la rue, se trouve un piano. C'est une nouvelle mode. Des pianos sont installés dans des lieux très fréquentés et mis à la disposition des passants. Celui devant lequel nous passons, personne n'en joue. Mes yeux se pose sur l'instrument et je me rappelle l'épisode de la salle de musique. Léo suit mon regard et ses yeux se posent également sur le piano. 

    "C'est triste, n'est-ce pas? 

    -Que trouves-tu triste, Léo?

    Son regard semble se perdre dans le vide. 

    -Ce piano. Il est là. Seul. Au milieu de la voie. Personne n'en joue. C'est triste. Il pourrait sortir un son tellement mélodieux. Mais il faut croire que les passants ne savent pas comment faire pour que la mélodie soit belle alors ils n'y touchent pas.

    Étrangement, j'ai l'impression qu'il ne parle pas uniquement du piano. Il m'a plutôt l'air de faire un parallèle entre l'instrument et lui.

     -Pourquoi ne vas-tu pas en jouer, toi? je lui demande. 

    Léo me jette un coup d'oeil avant de reporter toute son attention vers le piano. Un instant plus tard, il se met à marcher vers l'instrument et s'assoit devant le clavier. Je le regarde faire. Il fixe les touches avant de se mettre à jouer. 

    Il est concentré sur les notes qu'il veut obtenir. Je n'ai aucune notion des classiques au piano mais je ne doute pas que c'en est un. Je le regarde jouer et je remarque que certains passants s'arrêtent pour en faire autant. Je l'écoute jouer jusqu'à ce qu'il s'arrête. A ce moment, il se lève sous les applaudissements de quelques passants pour me rejoindre. 

    -Et maintenant, trouves-tu toujours ce piano aussi triste? je l'interroge. 

    -Non, il attendait juste quelqu'un qui lui accorde assez d'intérêt pour faire ressortir toute la beauté de sa mélodie", sourit-il. 

    Étrangement, il me semble que cette phrase qu'il vient de prononcer est loin d'être anodine. J'ai l'impression qu'un sous-entendu se cache derrière ses paroles concernant le piano. Mais je ne peux pas en être totalement certaine. 

    ****

    Trois jours plus tard, je rejoints Léo pour assister au feu d'artifice avec lui. Lorsque j'arrive, je le vois en train de regarder son portable et quand il relève la tête, il m'aperçoit et se met à sourire. 

    "C'est pour moi que tu t'es aussi bien apprêtée, ce soir? 

    -Sûrement pas. J'ai bien le droit de prendre soin de moi et de me sentir jolie quand je me regarder dans un miroir, non? 

    -Mais tout à fait, Anna", rit-il. 

    Je souris de façon automatique. L'entendre rire me fait stupidement sourire. Lorsque je m'en rends compte, je m'arrête de le faire. 

    Dans mon sac, j'ai pris une nappe pour qu'on puisse s'asseoir dans l'herbe fraîche et être bien installé, ainsi qu'une couverture.

    "Et bien, tu as tout prévu..", constate Léo. 

    Je hoche simplement la tête en guise d'unique réponse. Il prend la nappe et l'étale sur l'herbe, puis, nous nous installons dessus. Il me demande si je n'ai pas froid. Je lui répond que non. De nombreuses personnes nous imitent. Ou alors, c'est peut-être nous qui les imitons. Il n'y a pas de nuage, ce soir, comme le jour de l'anniversaire des jumeaux. Les étoiles brillent dans le ciel au même titre que la Lune. 

    L'air est plutôt frais ce soir, heureusement  que j'ai pensé à prendre une couverture. Je la prends pour m'enrouler dedans mais je comprends bien vite que je ne vais pas être seule. Léo essaye de ne pas trop grelotter à côté de moi et je vois bien, qu'il fixe ma couverture. 

    Je lui propose alors qu'on la partage. Il ne faut pas que je le lui propose deux fois. Ni une, ni deux, en moins d'une minute, il est rendu à côté de moi, la couverture nous couvrant tous les deux, son épaule étant contre la mienne. 

    Nous sommes arrivés à l'avance. Il nous reste pas mal de temps avant que le feu d'artifice ne commence. Nous ne parlons que très peu. 

    Puis, le feu d'artifice commence. Des étincelles illuminent le ciel étoilé. J'adore en voir. J'ai l'impression d'avoir, sous mes yeux, de la poudre de fée. C'est un moment que je trouve toujours féerique. Je suis fascinée par le spectacle qui se déroule, dans les airs. 

    Tout à coup, je sens la main de Léo prendre la mienne pendant que j'observe le spectacle aérien. Je sursaute légèrement avant de le regarder du coin de l'oeil. Lui, il a les yeux rivés, sur le feu d'artifice. Je reporte mon attention vers ce dernier, laissant nos mains enlacés. 

    Lorsque le feu d'artifice se termine,Léo et moi, nous attendons un peu qu'il y ait moins de foule pour partir. Sa main est toujours dans la mienne, et je toussote en la retirant. Il me regarde alors.

    "Ma main te gênait? me demande-t-il.

    -Un peu. Nous ne sommes pas un couple. 

    Je le vois esquisser un sourire en coin. 

    -Si ce n'est que cela le problème, il peut facilement s'arranger. 

    Je me retrouve bouche bée. Que vient-il de dire? Est-ce réellement une proposition pour que nous sortions ensemble? Je n'y crois pas. Je regarde ma montre, à mon poignet. Il est minuit passé. 

    -Sais-tu que les jeux sont terminés? 

    Il hausse les épaules avec la plus complète indifférence. 

    -Et alors? Cela ne change rien. Tu pensais que j'avais que je voulais gagner et que c'est pour cela que je t'ai invité? 

    Je rougis de honte. C'est un peu ce que j'ai pensé jusqu'au bout, effectivement. Veut-il réellement sortir avec moi? Il soupire.

    -Tant que tu doutes de moi, je ne peux rien envisager. Je vais devoir gagner ta confiance. 

    Je le regarde. Son visage s'approche du mien et mon coeur se met à faire des bonds. Alors que je pense qu'il va m'embrasser pour la seconde fois, et que je suis totalement paralysée, il ne le fait pas. Il dépose un simple baiser sur ma joue. 

    -Anna, le jeu est terminé. Je ne fais pas semblant. 

    J'ai du mal à reconnaître le Léo arrogant. Pourtant, c'est ce même Léo que j'ai sous mes yeux. Et j'ai du mal à réaliser ce qu'il me dit. Il a pourtant l'air sérieux. 

    -Tu ne me détestes pas, non, Anna ? 

    -Je suis très loin de te détester.  Mais tu peux comprendre que, dans tout ce contexte, j'ai du mal à croire pleinement ce que tu me dis. 

    -Tu me vexes, là. 

    -Je suis désolée... 

    -Mais non! Je comprends. Réfléchis et donne moi ta réponse."

    ***

    Je suis tourmentée par les paroles de Léo. J'ai l'impression que ce n'est pas réel. Et pourtant, ces paroles, il me les a vraiment dites. C'était hier soir, et j'ai l'impression que c'était déjà il y a plusieurs jours. J'ai été hantée toute la nuit par les mots de Léo.

    Ce matin, j'hésite à appeler Jenny et Mathilda pour leur demander conseil. Mais je crains qu'elles ne comprennent pas. Jenny ne porte pas les joueurs dans son coeur, et, même si le jeu à pris fin, je ne pense pas qu'elle les apprécie un peu plus. Quant à Mathilda, je pense qu'elle pourrait comprendre. Mais nous sommes différentes et les conseils qu'elle pourrait me donner pourraient surtout ne m'être d'aucune utilité. 

    Je me sens totalement perdue. 

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 27 Juillet 2016 à 23:06

    Aaaaah, trop bien le chapitre 39 ! >x< Léo est trop mignoooon ! *w* Y a pas à réfléchir, elle va finir avec lui c'est sûr !! Mais je rage un peu. Enfin, comme tout les shôjos ou les filles vont toujours avec les mecs que je préfère.. TwT

    M'enfin, j'aime ! ^^

    2
    Mercredi 27 Juillet 2016 à 23:15

    On approche de la fin, il faut bien que la situation évolue ^^ 

    3
    Jeudi 28 Juillet 2016 à 08:28

    Super histoire, le chapitre 39 est très sympa!!! C'est obliger qu'elle sorte avec Léo à la fin!!(#^.^#)

    4
    Jeudi 28 Juillet 2016 à 11:44

    Oh mais je vous réserve encore des surprises ~

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    5
    Jeudi 28 Juillet 2016 à 11:55
    J'ai hâte de lire la suite!!
    6
    Vendredi 5 Août 2016 à 20:41

    Super chapitre, avec un moment que j'attendais impatiemment. Léo est-il sérieux ou pas ? Que nous réserve tu ? ;)

    7
    Vendredi 12 Août 2016 à 22:20

    Oh là là! Je dois écrire la suite XD

    8
    Samedi 13 Août 2016 à 11:28

    Mdr, il vaudrait mieux ;)

    9
    Samedi 13 Août 2016 à 12:45

    ça fait deux semaines que j'ai pas pu écrire et là, j'ai pas la fois mais il le faut quand même xD

    10
    Samedi 13 Août 2016 à 12:50

    T’inquiète je comprend^^

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